1621, la vie communautaire à La Garde.

1621 LA VIE QUOTIDIENNE ET COMMUNAUTAIRE A LA GARDE
Extrait du livre : « Une famille oubliée les De Vaujany » par Chantal le CAËR. 
Transcription d’un texte de Maitre PELLISSIER Notaire.

« L’organe essentiel de la communauté était formé par la réunion des chefs de familles qui pouvaient y siéger et y voter.
Certains dimanches, à l’issue des vêpres paroissiales, la communauté de La Garde, « manants et habitants », après annonce par le desservant au prône la séance se tenait « à la porte et principale entrée » de l’église, où sur la place publique, ou bien, les Jours de mauvais temps, dans un local prêté par un habitant sous la présidence des consuls.
C’est le consul « moderne » (le maire) qui prenait l’initiative de réunir la communauté en faisant placarder par le « mandeur » des affiches « au lieu accoutumé ». Lorsqu’il en était empêché, il se faisait représenter par un tiers choisi par lui.
L’Assemblée jouissait d’une très large liberté et obéissait à des règles de procédure très souples. Échappant à tout calendrier, elle était motivée par les seules circonstances:
Exécution d’une ordonnance de l’Intendant, catastrophe naturelle, ouverture des vendanges… Mais elle prenait toutes les décisions importantes pour la communauté. Toutefois, sauf de rares exceptions, la communauté se réunissait toujours à la fin de l’année pour procéder au renouvellement de ses représentants et de ses agents. Le consul arrivé en fin de mandat proposait, pour lui succéder, deux ou trois particuliers « solvables et capables » et habitant obligatoirement La Garde. Puis l’Assemblée désignait l’un d’eux, ou bien, plus rarement se prononçait pour le maintien du consul en place si sa gestion avait donné satisfaction. Ces élus n’étaient que des mandataires qui revenaient rendre compte devant l’Assemblée ou solliciter un nouveau pouvoir pour résoudre un problème nouveau ou engager une dépense extraordinaire.
Les plus assidus représentent la « classe moyenne », laboureurs aisés, bons artisans, petits marchands…
À travers les délibérations et les décisions de l’Assemblée, la gestion de la communauté parait s’exercer dans trois directions; le service des habitants eux-mêmes, le service du roi, le service de Dieu.
En vue du bien commun, la collectivité avait la responsabilité d’un certain nombre d’équipements publics ; la fontaine ou le puits, le lavoir, où les femmes venaient rincer la
lessive et tenir la « chronique locale », le four commun lorsque la banalité avait été rachetée par la communauté. L’Assemblée pouvait décider des travaux de voirie ; une rue à paver, un cours d’eau à curer, un pont à réparer. »

Illustration : Blason du village La Garde.

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