1686 le journal de Jean Giraud de La Grave

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Le « dragon missionnaire » : Qui peut me résister est bien fort. Godefroy Engelmann d’après un dessin de 1686

1686, LE JOURNAL DE JEAN GIRAUD DE LA GRAVE
L’émigration des Protestans de l’Oisans.

Le 18 octobre 1685, Louis XIV signe l’Édit de Fontainebleau, révoquant ainsi l’Édit de Nantes, signé en 1598 par Henri IV, qui accordait la liberté de culte aux protestants du royaume de France. 
Après cette date, partout en France, les protestants (aussi appelés « réformés » ou encore « huguenots ») deviennent victimes des pires persécutions, s’ils refusent de se convertir au catholicisme.
Beaucoup seront dénoncés, arrêtés et condamnés, les mères et pères séparés de leurs enfants, les hommes finiront aux galères, les femmes emprisonnées, ou encore, comme exemple, la tête plantée sur un pieu à l’entrée de leur village.
Un grand nombre préféra quitter la France aux prix de nombreux sacrifices, plutôt qu’abjurer leur religion, et ce malgré les risques et terribles représailles s’ils se faisaient prendre.
Les protestants du Dauphiné ont été particulièrement persécutés durant cette période, et ceux vivant aux confins de nos montagnes d’Oisans ne furent pas épargnés. On évalue à 50 000 le nombre des émigrés dauphinois.
Jean Giraud faisait parti de ces Protestants, il vivait à la Grave.
Sur les pages de son « livre de raison » (livre de comptes et journal famillial), il
notera ces terribles moments et son périple, qui, jour après jour le mènera avec sa famille en Suisse.

Illustration : Le « dragon missionnaire » : Qui peut me résister est bien fort.
Dessin de Godefroy Engelmann d’après un dessin de 1686
— Musée internationale de la Réforme protestante, Genève (Suisse)
Source : Wikipedia.

Graphie originale respectée.

« Le 29 apvril (1686), il partit de Mizoën, Besse et Clavans, environ la nuit, en deux bandes, 240 personnes et 28 mulets chargés d’ardes ou petis enfants, pour se retirer de France en Suisse. Les curés desdits vilages, estant surveillans et voyant quelques jours auparavant de l’extraordinaire, soit pour vante de bestiaux ou meubles à vil pris aux estrangers, et ayant mesmes apris qu’il estoit venus huit ou dix personnes de Suisse pour ayder à leurs parans à leur sortie et n’ayant pas aparance d’arrettes cette grand populace sans expozer les abitans papiste à quelques grand malheur anvoyèrent secrettement à Saint-Jean de Maurienne de les arrettes et mestre tellement de monde en compagnie que le tout fût arreté, ce quy fust fait ; l’on sonna le tocassin audit Saint-Jean de Maurienne, où tout fut envelopé et dans le malheur. En les ayant gardés avec leurs ardes pandant huit jours, jusqu’à ce qu’ils heussent nouvelles de leur prince de quelle manière il en debvoit agir, ils heurent ordre de livrer le tout en diverces troupes sur les limitrofes de France, à l’ordre de Monsieur l’intendant de la province de Dauphiné ou à Messieurs du Parlement ; ce quy fust fait entre Chaparellian et Montmeillan, et tous traduis aux prizons à Grenoble, les hommes aux cachots et les fames en une prison particullière, et les jeunes enfans, hors ceux de la mamelle, à l’ospital. Quy n’a vu cette séparation des père et mères avec leurs enfans, ce fut un deuil et cris que les plus endurcis papistes ne pouvoit s’empêcher à jetter des larmes. Les pauvres gens ne croyoit de jamais revoir leurs enfans, et les pauvre enfans jamais revoir leurs perres et mères. Il ce fit en mesme temps grand députations auprès des puissances à Grenoble : quy demandoit sa fame et ces enfans, les fames leurs maris, et d’autres leur parans et amis ; enfin cella mena un grand bruit.
Asseurément, mesme les puissances en escrivirent au Roy quy ordonna que tous les hommes fussent envoyés aux gallères, et les femmes razées et mizes en des lieux particulliers pour le reste de leur vie.
Et Messieurs du Parlement donnaront un arrêt, au bout d’un mois et demy environ, que les hommes ceroit relachés, les fames mizes à l’opital encor pour quelque temps, et à l’esgard des six hommes quy estoit venus hors de France pour les quérir, Paul Coing, Daniel Bouilet, de La Grave, et Ogier, de Besses, tous trois condamnés aux galères pour leur vie ; et Pierre-Bernard Camus, Masson et Etienne Heustachy, tous trois de Besses, seroit pondus et leurs testes mizes sur des poutaux, avec grandes amandes à ceux quy les ottaroit.

« Le 26e juin, jour de mercredy, le pauvre Etienne Heustachy, âgé de 23 années, fut desfait et sa teste expozée sur un poutau sur le pavé, hors le fauxbourg Trois-Cloîtres, et les autre deux, condhuits par les archers et le grand prévôt à Mizoën où le dit Masson fut excécutté et sa teste mize sur un poutau à vingt pas au della de mon jardin allant à Besses ; ledit Masson âgé de 24 années ; et Pierre-Bernard Camus, âgé environ 38 années, fut desfait en Besses, où estoit encor sa femme et famillie, et sa teste a esté mize sur un poutau en entrant dans ledit vilage, et son cors fust tresné au-dessous dudit vilage, jetté dans le pressipisse pour n’avoir pas voulu entandre à la religion romaine. Hon lessa aussy sur le pavé à Grenoble le pauvre Hostachy vingt-quatre heures, qu’on croyoit de le jetter sans l’enterrer, parce qu’il n’avoit voulu rien faire des marque de la religion romaine. Ainsi, au contraire, il fit sa prière tout haut au bas de la poutance, le luy ayant permis. Le Bon Dieu consolle les pauvres affligés, et le tout fait à cauze de notre religion ; et les pauvres fames, partie sont mortes à l’hopittal, et celles quy se sont retirées chez elles y sont mortes quelques temps après, toutes d’une mesme maladie ayant mangé d’un mesme pain.

Le 15e juin environ Monsieur l’esvesque de Grenoble estant à La Grave en vizitte nous exzorta fort à faire les devoirs de l’Église romaine. Nous nous excuzâmes fort, dizant qu’il faloit avoir connoissance des chozes et qu’il faloit y estre dispozé. Il ce rancontre que le mesme jour, Monsieus L’intendant Bouchu passa, quy aloit à Briançon, et avoit passé par Mizoën et Besses et me parla fort brusquement, me dizant qu’il entandoit que je fisse mon devoir, et n’étoit pas que Monsieur de Grenoble lui avoit dit qu’il avoit bonne espérance de moy, qu’il auroit desjà mis une compagnie de dragons. Et en mesme temps fit venir le consul de la communauté, et en ma prézance luy dit : « Je vous recomande de veillier sur les actions « de Giraud. S’il esvade, soit meuble ou autres effaits, faites-en « votre verbal, et me l’envoyez ». Il est à remarquer que j’ettois tous seul d’homme de la réligion pour lors aux Hières (NDLR. hameau de la commune de La Grave), et il samble qu’il n’en vouloit qu’à moy. Je lui dis : Monseigneur, Monsieur le consul « n’aura pas la paine asseurément de faire aucun verbal, d’antant que je leur ay tout lessé » J’oblioy à dire en son rang, que Monsieur Baudot, conseillier du parlement de Grenoble, quand ces pauvres personnes de Besses et Mizoën furent arrivés à Grenoble, le Parlement le desputat pour ce venir informer sur les lieux qu’y estoit cauze d’une sy grande esvazion de monde, s’y Monsieur Pelorce en estoit la cause ou Giraud de la Grave puisqu’il estoit à Mizoën ce jour là qu’il hont dézerté. À te qu’on lui avoit dit. Et de fait j’avois fait le voyage ce jour là de La Grave à Mizoën et rettiray à l’antrée de la nuit et comme le dit sieur Baudot fezant enqueste, ne ce trouva personne qu’y m’eut chargé de la moindre choze, et en esfet s’y la pluspart m’eut creu, ne ce ceroit pas trouvé dans ce malheur. Ledit sieur Bandot, dit pour lors, que ceux qu’y pouroit arretter sur les passage Monsieur Pellorce et Giraud de la Grave auroit cent louis d’or pour recompance.

« Le premier de juillet, quatre jour après ces pauvres excecuttés à Mizoën et Besses, le sieur Monnet, mon beau-frère, ayant esté cachés chez un de ces amis à cauze de quelques créanciers, vindrent avec des prize de corps de la Conservation de Lion, et comme il n’aspiroit que sa retrette pour la religion aussy bien que tous les autres, print une guide qu’y estoit aussy bien à cheval que luy, et passarent en Savoye par la montagnie de Galibier. Ils firent 14 lieux ce jour-là, et arriva heureuzement à Genève.

Le 13e juillet, Monsieur l’intandant Bouchu, de la province de Dauphiné, ayant apris par les hommes qu’y furent à La Grave, ce plaindre au dit intendant que l’on leur avoit caché leur débitteur, et possible à dessain de dézerter, ce qu’y l’obliga d’escrire une lettre ledit jour aux consuls de La Grave et autres notables, qu’il appris que ledit Monnet ne fezoit pas son debvoir, et que mesme il ce cachoit à dessain de dézerter, et qu’il y tinsent la main, que s’il arivoit quelque choze de semblable ou quelques autres, que le jeune et le vieux s’en ressantiroit, et le pauvre et le riche.

« Le 20e juillet, l’on me vint trouver d’ordre du consul Bouillet avec ladite lettre qu’il faloit trouver ledit Monnet à quel prix que ce fût, autrement la communauté couroit risque des gens de la guerre. Je leur fit réponce : il m’a dit qu’il alois en Provence et que delà il ce debvoit randre de la foire de Beauquère pour parler avec toute liberté à ces créantiers à cauze de la franchize de la foire, et leur donner satisfaction ; et preuve de ce, voillà une lettre qu’il avoit escript avant son despart au sieur Claude Planchet, curé, pour avoir son sertificat. Il lui fit responce qu’il n’en pouvoit aler en toute liberté sur le certificat qu’il avoit de l’abé de Lescot de Grenoble. Mais qu’on pouvoit faire responce à Monsieur l’intandant, et lui envoyer copie de ladite lettre qu’il avoit fait au curé des Hieres avant son despart pour Prouvence. C’est ce qu’on fit, et Monsieur l’intandant, ne retourna plus escrire.

Le 25e juillet ledit Planchet, curé des Hières, vint ches moy me faire voir une lettre sircullere pour le diosèze de Grenoble qu’il fallait apsolument ce confesser et comunier à l’exzample de Grenoble capittalle de la province faute de ce soufrir les dragons, et après m’avoir fort exzorté et ma fame aussy à nous dispozer, je prins la parolle et luy dis : « Monsieur, un jour de la semaine prochaine je porterai ma fame et sa sœur à faire ce qu’il faudra, cella est plus royzonnable, asseurés vous de cella » ; il s’en alla souper sur ce bon courage. Je remarquay sa pousture qu’il sen aloit frottant les mains de joye. Il endandoit d’une manière et moy de l’autre ; aussi bien que ma fame, puisque nostre partie estoit liée quatre jours après, et de fait nous fimes voille.

« Le 29e juillet, Dieu nous envoya une plue puis vingt-quatre heure avant nostre despard, quy donna de la neige nouvelle au plus haut endrois près d’un grand pied et demy. Environ dix heures du soir, ariva un Savoyard mouillié à merveillie, quy me dit que les autres nous atendoit sur le chemin. J’avois aussy un homme du pays aposté pour pourter ma suzon âgée de six années. Nous ne fimes que faire boire ces personnages et sans grand bruit comme vous pouvez figurer, et pendant ce temps-là je préparay mais deux chevaux, et fit avertir ma seour, fame du sieur Monnet, avec randez-vous et l’autre m’aida à mestre des mourseaux de napes que j’avois coupé au pieds de mais chevaux, à celle fin qu’il ne menassent point de bruit en sortant de ches moy sur le pauvé de peur que les voizins n’entandissent. Ma fame en sortant de ma chambre mit ma fillie sur le dos. C’ettoit environ honze heures du soir, au plus fort de la plue, et quand je jujay qu’elle pouvoit estre à deux cent pas hors de ma maizon et du vilage, je fermé bien mais portes, et me remis à la garde du Bon Dieux, et ayant joins ma fame, deschaussâmes les deux chevaux et mis ma fame à cheval avec ma fillie. Nous fûmes pas vis-à-vis de Clotz, que ma fame et fillies tombèrent de cheval à la montée d’un herme, d’autant qu’il fezoit point de lune, estant au desfaut. Sur quoy ma fame prins derechef sur son dos nostre Suzon, et ce quy fezoit noir et la monté, elle c’écarta du chemin, les guides estant acez ocupées à condhuire mais chevaux ; et par bonheur ma seour avec sa guide ayant passé un autre chemin, par bonheur firent rancontre d’elle et ma fillie. La mère ne pouvoit plus marcher, la fillie par le grand mauvais tant qu’il fezoit, ou de flayeur, print un grand dévoyement de cœur et un bénnéfisse à mesme temps, que nous croyons qu’elle mouroit. Je mis la pauvre fillie dans mon brandebourg, et le tout ataché au dos d’une de mais guides où elle n’avoit pas froit, sans quoy il nous la faloit enterrer à la montagne du coing du col où nous passâmes ; et à l’esgard de ma seour, estant à moitié monté de la dite montagnie, après avoir passé Martignare, elle perdoit courage, et de mesme les guides pour l’injure du temps, plue, neigne et glasse, le jour venant, que les abis estoit gellés sur les cors, les cottes jusqu’à moitié cuisse. Nous beumes estant près du plus haut de la montagne, pour lors estoit grand jour, chacun une demy-tasse d’eau-de-vie, puisque ma seour en avoit une bouteillie ; finalement estant au plus haut d’ycelle, le soleil comansoit à paroître sur les plus haut rocher ; pour lors prîmes courage, nous trouvant finalement à la dessante.

Et estant arrivé aux premières mezons de Savoye, quy sont les montagnes de Lesté et ayant passé le Riou-Blanc, les guides demeurarent d’acord qu’il nous faloit céparer. Ils estoit trois, et nous trois à cheval ; qu’un iroit avec fame et fillie, et l’autre avec ma seour et sa fillie, et l’autre quy avoit un cheval avec moy, et qu’on lesseroit toutes les ardes à Saint-jean de Morianne, et que nous passerions tous séparément jusqu’à Genève, et que sy par malheur quelqu’un estoit pris (que Dieu ne veuillie !) et que les autres le veroit, n’en pas faire semblant, d’autant qu’il est plus fassille d’en deslivrer un ou trois que nostre routte ceroit par Momeillan, Chambéry, Aix-les-Bains et Rumilly ; et que sy l’on trouvoit quelqu’un que ce voulût formalizer, l’on diroit qu’on va aux bains d’Aix conduire ces filles quy sont indispozées et qu’on ne lojât point soit à la couché ny à la disné dans un mesme logis, et de cette manière nous nous céparâmes tous trois à la garde de Dieu.

« Quand à moy je dinay dans Saint-jean de Morienne, ma fame une lieu au-dessous, et ma seour Marie une lieu au dessus de Saint-Jean, au bas de la montagnie. Ma fame moy lojâmes à la chapelle au-dessous Saint-Jean trois lieu chacun à son logis sans savoir rien l’un de l’autre, et ma seour à la chambre, une lieu près de nous. Le landemain ma fame se santant bien montée, part fort mattin, et je la vis de loing s’arrêter à un cabaret à deux lieux de Montmeillan, où je fus fort surpris, croyant qu’elle fust encor desnier, et nous, nous alâmes diner plus bas, et ne la retourna pas voir qu’au-dessus de Chambéry.

Aprochant le mesme temps, ma pauvre seour fit mauvais rencontre de soldas de la sitadelle quy la condhuizirent dans le fort dizant estre une luzernoize. Nous croyans que tout aloit bien, puisque n’avions ny les uns ny les autres heu mauvaise rencontre, ayant passé partout céparément nous alâme coucher à Aix, chacun à son logis céparément, et le lendemain au soir à Saint-Jullien, chacun à son logis où il ne ce mancat de rien que ma fame ne fûst arêttée, et le jeudy primier aoust nous fîmes nostre entrée à Genève, à huite heures du mattin par la grasse du Seigneur.

« Revenant à ma seour, après que nous heûmes disné, nous envoyâmes la guide de ma fame à cheval au-devant de ma dite seour, pour esviter le lieu de Saint-Jullien, croyant qu’elle ariveroit ce mesme jour à mydy, dont le guide s’en ala jusqu’à Saint-Jean de Morianne, d’autant que le gouverneur de Montmeilan donnât un sertificat à ma seour pour s’en retourner, et le guide pas plus de teste, quoyqu’un homme de cinquante années, et quy paroissoit rézolu la retourna à Saint-Jean de Morianne où estant arivée, hont apris que des personnes de La Grave nous avoit poursuivy jusques-là et qu’il s’en estoit retournés. Et ayant demeurée quelques jours cachée, un soir il debvoit partir pour ce mestre en chemin, furent arêttée au millieu de la rue, et mennée davant M. le fiscal auquel elle baillit d’argent et ces bagues, et il luy promit que le lendemain aussoir il luy baillieroit encor une guide, outre celle qu’elle avoit, et qui la condhuiroit dans la citté ; et estant arivé à une lieu près Genève, à Saint-Jullien, elle fut arêtée par M. le juge mage, environ deux heures après mydy, et après l’avoir aransonnée de 12 louis d’Or, et gardé son mullet quy a esté perdu aussy bien que le reste, ils l’ont condhuit environ la minuit au pont d’arve, et les santinelles hont mis bas le pont-levis, et l’on retiré dans le cors de garde jusqu’au jour qu’elle est entrée à Genève à porte ouvrant. Elle a séjourné en chemin huit jour après nous par les mauvaizes adventures qu’elle a heu, et le lendemain de son arivée c’est alittée d’un flux de sans quy l’a gardé douze jours. Après ce elle c’est blessée d’un enfant de près de trois mois, quy aparament c’ettoit destaché en passant le coing du col, la première nuit, par les grandes soufrance que nous heûmes de la plue, neige et grand glasse sur le mattin. Elle a fait une maladie de neuf semaines à la Teste-d’Or à Genève ; et ma Suzon, dès son arivéé à la dite ville, print la vérolle de quoy elle fust heureuzement deslivrée par la grâce du Seigneur et les grands soins de M. Gramel, le médecin. Il est mort 1.200 enfant de la vérolle à Genève pendant le tems de nostre séjour de cinq cemennes.

« Seigneur Jésus, nous te randons très humbles grasses de tous les bienfaits. Octroye-nous ce bien que jamais ne les mettions en obly, que vivions en ta crainte pour mourir en ta grâce. Amen.

Fait à Vevay en Suisse, dans le canton de Berne, le 26 janvier mil six cent huitante sept.

Jean Giraud.

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