LA MORT DE FRANCESCO CARPANEDO, OUVRIER DU CHAMBON
Poursuite de mes recherches sur les circonstances exactes des 13 accidents mortels qui ont marqué le chantier du Barrage du Chambon entre 1930 et 1932. Cet article découvert dans un petit Dauphinois relate la funeste fin de Francesco Carapanedo.
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Le petit Dauphinois, mercredi 16 septembre 1931
Mont-de-Lans (Isère), 15 septembre 1931.
Le 14 septembre, vers 4 heures, le garde de nuit de la société du barrage du Chambon, au cours de sa tournée habituelle, a remarqué que l’immeuble occupé par l’ouvrier Francesco Carpanédo, était la proie des flammes.
Après avoir alerté les habitants du hameau précité, le garde, M. Amelin, ainsi que de nombreux ouvriers employés a l’entreprise Campenon et Bernard, s’est employé à combattre le sinistre. Les sauveteurs, soupçonnant que l’occupant de l’immeuble sinistré qui, la veille, avait réintégré son domicile après de copieuses libations, n’ont pas ménagé leurs efforts pour pénétrer, malgré les flammes qui les environnaient, dans la chambre occupée par Carpanédo. Hélas ! les soupçons étaient fondés ; cet homme a été retrouvé près de son lit, complètement carbonisé. La gendarmerie du Fréney-d’Oisans, prévenue de la macabre découverte, s’est immédiatement rendue sur les lieux et a procédé à une enquête. Au cours de celle-ci, il a été établi que la victime avait quitté la commune du Fréney-d’Oisans la veille, à 23 h. 15, et était arrivée à son domicile au Chambon*, vers 23 h 45. Comme il arrivait fréquemment que cet homme se couchait en fumant sa pipe, on doit attribuer que c’est celle-ci qui a allumé l’incendie.
Carpanédo Francesco, qui était âgé de 38 ans, travaillait depuis plusieurs années à l’entretien du Chambon, il laisse une veuve et huit enfants.
* Dans l’article, il est question d’un immeuble situé au Chambon, je pense qu’il est plutôt question d’une grande maison du hameau (après les expropriations) réhabilitée en habitions pour les ouvriers du chantier. Dans le dossier constitué pour l’écriture du livre, je n’ai trouvé aucune trace d’un incendie ayant touché un baraquement spécifique au chantier durant toute sa durée.
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CHAMBON, DANS L’OMBRE D’UN GÉANT
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