La Voie romaine de l’Oisans 8/8

Table de Peutinger, portion traversant l’Oisans.

LA VOIE ROMAINE DE L’OISANS
Selon Florian Vallentin
Merci à M. Bernard François, Président de l’Association Coutumes et Traditions de l’Oisans, membre de l’Académie Delphinale, pour les informations les informations transmise Florian Vallentin. 

Source : André Glaudas, Bulletin de l’Académie delphinale, édition : 1877

Ce long texte passionnant de Florian Vallentin est une bonne occasion de reprendre toutes les fiches sur le sujet de la Voie Romaine en Oisans publié sur Freneytique, une opportunité pour réviser ce sujet très documenté et pourtant toujours très mystérieux sur certains points.
Ce  8e et dernier article et consacré à la vie et à l’œuvre de ce jeune et talentueux savant dauphinois de la fin du XIXe siècle. 

Articles précédents La Voie Romaine de l’Oisans :  1/8 – 2/83/84/85/86/87/8

FLORIAN VALLENTIN

Florian Vallentin, une étoile filante, dans le ciel des savants Dauphinois.

Peu de temps avant son mariage, le 27 mars 1883, Florian Vallentin écrivait : « N’allez pas croire que j’abandonne mes études favorites et mes travaux archéologiques. Je continuerai comme par le passé et avec « plus d’ardeur… » »
La fatalité en décida autrement, arrachant ce jeune savant prodigue, doué et précoce d’une vie terrestre promise à une brillante carrière. Trois mois plus tard, Florian Vallentin mourut subitement, terrassé à l’âge de 31 ans des suites d’une fièvre sans doute contractée lors de la visite d’un site antique, situé en Italie qu’il souhaitait étudier durant son voyage de noces qu’il voulait d’agrément et scientifique.

Ainsi prit fin la fulgurante ascension de ce jeune savant dont la presse locale annonçait, quelques semaines avant la tragique nouvelle, la prochaine promotion de substitut à Guéret (Creuse), à procureur de la République à Baugé (Maine-et-Loire).

Né en 1851, d’« une des plus honorables familles de Montélimar (Drôme) », Vallentin cumulera les diplômes, les réussites et les honneurs tout au long de sa très courte vie.
Doué, il l’était sans nul doute, précoce encore plus, jusque dans la mort.
Après des études brillantes, il devient archéologue et se spécialise épigraphiste en écritures latines. En 1881, il fonde le Bulletin épigraphique de la Gaule et le dirigera jusqu’à sa mort.
Le jeune homme doué cumulait titre et fonction, il était également docteur en droit, correspondant du ministère de l’Instruction publique, officier d’académie et l’un des collaborateurs assidus pour le Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes.

Vallentin aimait le Dauphiné. Il était passionné par nos montagnes, auxquelles des liens de famille le rattachaient étroitement par son bisaïeul paternel, M. Édouard de Laplane, l’historien de Sisteron et sa bisaïeule paternelle d’une famille de Gap.

Il avait manifesté dans de nombreuses publications, historiques et archéologiques, sa grande passion pour les Alpes et le Dauphiné.
Les principales sont :
– Essai sur les divinités indigètes des Voconces, 1877 ;
— Excursion archéologique dans les Alpes Dauphinoises, 1877 ;
— La voie romaine de l’Oisans et son réseau, 1877 ;
— Les âges de pierre et de bronze en Dauphiné, 1878 ;
— Les sépultures préhistoriques découvertes dans les Hautes-Alpes, 1878 ;
— Le Dauphiné au Trocadéro, 1878 ;
— Les dieux de la cité des Allobroges, 1879 ;
Découvertes archéologiques faites en Dauphiné pendant l’année 1879 ;
Ancienneté de l’homme en Dauphiné, 1880 ;
— Visite au Musée épigraphique de Gap, 1880 ;
— Le culte des Matrae dane la cité des Voconces, 1880 ;
Épigraphie gallo-romaine des Hautes-Alpes, 1882-1883 (incomplet qui se termine par sa Nécrologie) ;
Les Alpes Cottiennes et Graies, 1883.

Vallentin publia de nombreux articles sur les Alpes dans les bulletins de l’Académie Delphinale et de la Société des Touristes du Dauphiné, dans la Revue du Dauphiné et du Vivarais, dans le Dauphiné, dans la Revue celtique, etc.

Concernant l’Académie delphinale, M. Bernard François apporte ces précisions :
Il est élu membre associé à l’Académie delphinale en 1877, alors qu’il occupe le poste de juge suppléant au Tribunal de Grenoble. Il est élu membre titulaire au fauteuil numéro 13 le 27 décembre 1877. Il fera son discours de réception dès le 18 janvier 1878. Il devient le secrétaire perpétuel de cette Société savante le 27 décembre 1879. Nommé comme substitut à St-Marcelin, il doit quitter Grenoble en 1880. Le 17 décembre 1880, le président de l’Académie annonce que, « ne résidant plus à Grenoble, il devient membre correspondant et qu’il convient d’élire un nouveau secrétaire perpétuel ». Henri Ferrand https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Ferrand, secrétaire-adjoint, assurera alors l’intérim en 1881.

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