Lois sur la police du roulage

LOIS SUR LA POLICE DU ROULAGE
Je remercie Nicole pour le prêt de ce petit livret.
Voir également de M. Denis VEYRAT : La Petite Route, cahier pdf  ; La petite route, vidéo

Le petit livret que je vous invite à consulter appartenait à un gendarme du nom de Bourgeois, en faction à l’ancienne gendarmerie du Freney-d’Oisans.

[Article mis à jour le 09-02-2012]
Denis nous donne quelques informations sur le gendarme Bourgeois

La date de publication du livret reste incertaine. Si le 30 mai 1851 figure en page d’introduction, d’autres dates postérieures (1852, 1853, 1858 jusqu’au 29 aout 1863 [page 11 & 27]), faisant référence à de nouveaux décrets ou de nouvelles lois, laissent supposer une date de publication que l’on peut situer vers la fin du XIXe siècle.
À cette époque, la Petite Route était parcourue par des diligences, pataches, charrettes, voitures de grand roulage, malles-poste, et autres attelages sous la responsabilité de cochers, postillons et de voituriers aguerris aux routes difficiles, périlleuses et dangereuses.
Éclairage défectueux, largeur de roues non conforme, nombre de personnes maximum, nombre de chevaux, plaque d’identification… tout est soigneusement décrit dans le petit livret sur les lois sur la police de roulage pour faciliter la tâche des gendarmes lors de la rédaction d’un procès verbal à l’encontre d’un attelage en infraction.

Puisqu’il est question de rouler et de se faire rouler dans cet article, je ne peux pas résister à l’envie d’y inclure cette petite histoire d’un postillon qui avait bien roulé son monde. Un texte découvert dans l’Indépendant de Mascara, publication le 06-11-1884. Histoire très vraisemblablement inspirée de l’opéra-comique en trois actes d’Adolphe Adam, « Le Postillon de Lonjumeau ».

Le Réveil du Dauphiné nous en conte une bien bonne :

Un postillon.

Mes amis, écoutez l’histoire
D’un jeune et galant postillon :
C’est véridique, on peut m’en croire,
Et connu de tout le canton.

Depuis trois ans environ, l’omnibus de La Grave était conduit par un jeune homme de seize à dix-sept ans, beau garçon, plein d’ardeur. Nul mieux que lui n’excellait en l’art de refréner de fougueux chevaux, et de diriger d’un air sûr un attelage pénible.

Sous sa main frémissante, les coursiers tressaillaient et brûlaient le pavé à sa voix mâle et sonore.
Et puis, c’était un galant jouvenceau.
Quand il passait dans un village,
Tout le beau sexe était ravi.
Et le cœur de la plus sauvage
Galopait en groupe avec lui.

Que de fois, hélas ! Ne l’a-t-on pas surpris, auprès des fillettes de la fabrique, courtisant et la blonde et la brune ! Mais, hâtons-nous de le dire, c’était un serviteur exemplaire ; on peut-être un honnête homme tout en ayant un cœur.

Avoir un cœur ! Le gentil postillon en avait un, — un cœur brûlant, ardent, un brasier, ainsi qu’on va le voir.
Figurez-vous qu’il y a cinq ou six jours, le conducteur de la susdite voiture disparut subito.
L’omnibus de La Grave restait en détresse à la remise, sans vie et sans boussole.
On manda le postillon. Qu’était-il devenu ?
O surprise ! ô stupeur ! ô inénarrable aventure !…
Chastes oreilles, détournez la tête ; vierges, baissez les yeux !
Le postillon du Bourg d’Oisans, le fier, l’élégant, le svelte, l’adoré postillon… était devenu mère d’un gros garçon.On ajoute même qu’il va le nourrir.
La mère et l’enfant se portent bien.
Ce postillon était une femme !…
Nous l’avions deviné ! Merci, mon Dieu !

[Article mis à jour le 09-02-2012]

Pierre Joseph Jacques BOURGEOIS est né le 29-06-1860 à Poizy (74). A l’époque c’était encore le duché de Savoie !
Il s’est marié le 04-01-1886 au Freney avec une fille du pays : Léonie Joséphine FLEUR (née le 13-04-1862); elle est la fille de Pierre Auguste Fleur et de Françoise Sarret. (Son grand-père Mathieu Fleur était cantonnier du Freney sur la petite route dans les années 1820-1830 !)

Ils ont eu au moins 3 enfants :
    – Marie Louise Clémentine née le 07-11-1886 au Freney
    – Gaston Pierre Jules né le 25-07-1890 au Bourg d’Oisans
    – Marcelle Louise née le 18-10-1893 à Louvagny (74)
Cette dernière s’est mariée en 1919 au Freney avec Alexis Louis Antoine ARLOT qui est décédé au Bourg d’Oisans en 1974. Donc des gens du Freney ont dû bien le connaître. Son père Antoine Arlot était le cordonnier du Freney à la fin du 19e Siècle

Selon Denis, Pierre Bourgeois a dû être gendarme au Freney au cours des années 1880-1890.
Il n’était pas brigadier (trop jeune).
À cette époque, au
Freney-d’Oisans, il y avait 2 brigadiers : François Bertholet et Léon Bataillard.

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