Migration des édiles de Venosc en 1874.

Alpe de Venosc en 1933. Carte postale GEP.

MIGRATION DES ÉDILES DE VENOSC
Ou les effets indésirables du colportage en Oisans. 

Journal de Roanne.
Parution : 18 janvier 1874

Encore une commune où le préfet a cru devoir exercer son action.
La commune de Venosc (Isère) ne doit cependant pas être mise dans la catégorie de celles où l’autorité est dans la nécessité de sévir contre les tendances radicales. Assurément, la loi des maires qui se prépare à la chambre est loin d’avoir prévu le cas où se trouve cette singulière localité. Comme beaucoup de montagnards de l’Oisans et des Hautes-Alpes, où l’hiver est si rude, les habitants de Venosc émigrent pendant une moitié de l’année. Il résulte de cette coutume qu’au mois de décembre dernier la susdite commune s’est trouvée tout d’un coup privée de son maire, de son adjoint et de ses conseillers municipaux, qui sont partis pour ne revenir qu’à la fin de mai. Ce que voyant, le préfet de l’Isère vient de prendre un arrêté qui suspend le maire, l’adjoint, le conseil municipal de Venosc pour deux mois, et les remplace par une commission municipale ; mais, et ceci n’est pas le moindre bizarre, il a fallu prendre les membres de cette commission dans les communes environnantes, car il ne restait pas 12 électeurs sur 174 à Venosc. Les autres ont suivi leurs édiles.

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