Passion Matelotage

OU L’ART DE BIEN FAIRE LES NŒUDS

Toutes les personnes qui me connaissent bien vous diraient certainement que je suis un individu à l’esprit tordu. C’est certainement pour cela que j’apprécie l’art du matelotage. Un nœud ; quoi de plus tordu ? Quoi de plus impénétrable pour un cerveau non averti ? Quoi de plus esthétique, quoi de plus efficace quand il est bien fait par des mains expertes.
Un nœud est une œuvre de logique selon moi. J’aime les réaliser, les faire et les défaire, les regarder, les dessiner, les étudier, les améliorer.

Mais des nœuds pour quoi faire ?
Voici ma première sélection de nœuds avec un petit commentaire qui vous permettra certainement de mieux comprendre leur utilité dans la vie quotidienne.

Demi-nœud :
C’est certainement le plus simple et le plus utilisé de tous les nœuds. À tort, car il se retourne très rapidement, il n’offre aucune garantie de solidité et il divise la capacité de rupture d’une corde de moitié. À bannir de vos habitudes.

Nœud en huit :
Tout aussi simple à réaliser que le demi-nœud, il sera un bien meilleur allié que ce dernier,
Il est solide, facile à défaire et garantit une rupture à la charge de 80 %. Gansé, il formera une boucle très solide et bien plus résistante que la fameuse « queue de vache »

Nœud de Carrik :

Ce nœud d’ajut est très solide quand il est correctement réalisé et souqué. C’est de là que vient tout le problème, il est très compliqué à réaliser et si par malheur sa réalisation est hasardeuse alors sa fiabilité s’écroule comme un château de cartes. La technique de croisement utilisée pour ce nœud permet de nombreuses réalisations artistiques et de nœud sur plan.

Nœud d’écoute :

Très certainement un des nœuds les plus anciens. Il permet de réaliser l’aboutement de deux cordes (même de diamètre différent). Il est utilisé également pour la confection des filets de pêche. Il est également connu sous le nom de nœud de tisserand. C’est un nœud simple, mais omnipotent.

Nœud de Lapp :
Ce nœud est une petite merveille de simplicité, sa forme est très proche du nœud d’écoute, mais sa construction est vraiment différente. Ce nœud est utilisé par les Lapons pour la confection de lassos, de courroies, de ceinture…
C’est l’un de mes nœuds préférés.

Nœud de chaise :
Utilisé pendant des décennies par les grimpeurs et pendant des siècles par les marins ce nœud est sans conteste le roi des nœuds. Il a été réformé des connaissances de base des grimpeurs voilà quelques années. En effet, les causes d’accident directement dû à sa mauvaise réalisation ou à une utilisation inadaptée ont fait penser que le nœud de chaise était une mauvaise boucle pour s’assurer.
Mais non, non et non, le nœud de chaise n’est pas un mauvais nœud ! Avant, ces fidèles utilisateurs prenaient le temps d’apprendre à bien le faire. Aujourd’hui, il faudrait presque des cordes prénouées, tant cette phase d’apprentissage semble futile aux yeux de ces utilisateurs.

Le nœud de chaise peut devenir nœud de Lagui (lasso), Nœud d’Agui (ajut), nœud de Calfat (doublé par la ganse)

Nœud constricteur :
C’est très certainement l’un des noeuds de brêlage les plus efficaces. Il est bien supérieur au cabestan (doubles demi-clés) que ce soit par sa solidité ou sa tenue. Il forme également un bon point de départ pour des brêlages plus complexes comme « la tête de bigue » ou « le brêlage croisé ». C’est un excellent nœud de serrage que l’on peut réaliser en milieu de corde.

Lionel Albertino
Dans cette mini galerie, je vous propose une série de pages sur l’art du matelotage.

LES BOUCLE FIXES.
Ces pages n’ont pas pour prétention de vous transformer en « gabier* ».
Les nœuds sont décrits ici sommairement, c’est un choix, car il faudrait presque un ouvrage pour expliquer le mode d’emploi de chacun afin de pouvoir les utiliser intelligemment et sans danger.
Je souhaite juste au travers de ces quelques pages vous transmettre ma passion pour ces entrelacs.

*Gabier : Marin spécialisé en cordage.

Les nœuds d’ajut ont pour fonction de lier deux cordes l’une à l’autre par une méthode rapide et provisoire. Aucun nœud d’ajuts ne sera aussi résistant qu’un seul cordage à la bonne longueur et il ne pourra pas remplacer une surliure réalisée dans les règles de l’art.
Cette jonction est utilisée soit pour augmenter la longueur d’une corde, abouter deux cordes de diamètres différents, réparer une ligne cassée, former une boucle (courroie) sans fin avec les deux extrémités du cordage.
Cette liure doit toujours être provisoire et sur court terme, le nœud ainsi que les cordages choisis autoriseront ou non une tension forte ou bien nulle sur la jonction.
Ce sont ces critères qui feront que le lieur choisira tel ou tel nœud. En effet, il peut s’agir d’un nœud pour haler une charge légère à l’aide de ces 2 brins mis bout à bout, qui seront dénoués immédiatement après leurs utilisations. Il peut être également question d’une charge très lourde avec un ajut qu’il faudra parvenir à dénouer.
Les combinaisons sont multiples, mais à chaque problème il y a toujours un nœud étudié comme solution.
Voici une sélection de quelques ajuts, des plus communs aux plus adaptés.
Cette page présente un survol des solutions possibles et envisageables en matelotage

LES GALERIE DE NŒUD EN 3D
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