XVe siècle, prévention et déclarations sur les avalanches.

XVe SIÈCLE, PRÉVENTION ET DÉCLARATIONS SUR LES AVALANCHES.
Extrait tiré des 1ers textes dauphinois relatifs aux avalanches par A. ALLIX

1432 PRÉVENTION CONTRE LES AVALANCHES AU XVE SIÈCLE

Dans l’Oisans du Moyen Âge, il est d’un usage courant d’établir des travaux de protection devant les édifices que les avalanches menacent, et qui paraissent en valoir la peine.
C’est du moins ce que semble indiquer un long parchemin de 1432 (coté sous la côte B 4392 des Archives départementales de l’Isère). Cet acte est la concession de toutes les mines de l’Oisans à Claude COCT, marchand de Grenoble. À la 31e ligne, il est dit que le concessionnaire est autorisé « à édifier des bâtiments aux endroits où seront affinés les minéraux, et à y construire de travaux de défense contre les avalanches, les neiges et les ruissellements d’eau qui d’ordinaire se produisent en tels lieux »

1447 DÉCLARATIONS SUR LES AVALANCHES EN OISANS

Au cours des enquêtes sur la Révision des feux (recensement par foyer des familles soumises à l’impôt) concernant les déclarations de revenus, les habitants de l’Oisans s’étendent complaisamment sur leurs misères en vue de faire valoir un dégrèvement.
Il y est souvent question des termes « lavanchiae » (lavanche, avalanche de neige) « ruyna » (ruine, ravine, éboulement) et de aquarum déluvium » (lave torrentielle).
Après 1428, à la révision des feux de 1447, les plaintes se font plus précises :
Les habitants d’Oz font valoir : «…qu’ils ont presque chaque année des éboulements, des avalanches et des tempêtes »
Ceux d’Huez, font à peu près la même plainte ; ceux de Villard-Reculas disent que : « … En raison des avalanches qui s’y produisent très souvent, ils ne peuvent ni n’osent sortir de leur paroisse pendant six mois, sinon plus. »
De même, Clavans et le Villar d’Arène se plaignent des avalanches et des éboulements.
Mais à côté de ces lamentations générales, on cite des accidents au Clapier (sans plus de précision) «… Une avalanche à détruit la maison de Jean PELAT et tué un de ses enfants. »

Illustration : La Montagne d’Albert DUPAIGNE,
Fig 153, Après l’avalanche. P. 478 (source Google Book)

 

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