Les Sabots, galoches et socques d’antan

LES SABOTS, GALOCHES ET SOCQUES D’ANTAN
Merci à Denise, Anne-Marie, Brigitte, Cyrille et Marie pour le prêt des objets et leurs explications.
Première publication 26 août 2009, mise à jour le 2 avril 2023.

C’était le soulier de tous les jours. La semelle de bois était généralement de fabrication maison ou « commandée » aux mains les plus expertes du village, car le travail demandait beaucoup de maîtrise et d’habileté.

Dans le petit livret « L’école engloutie » d’Eugénie Sie, édité par l’association des amis du Chasal Lento, on peut lire ce petit paragraphe dans le chapitre sur le jour de la rentrée.

« À travers l’épaisse brume matinale, qui laisse seulement deviner le bord herbeux de la route, ils sont tous arrivés, chaussés de grosses galoches, sonnant sur les pierres du chemin. » 

L’empeigne, la partie de cuir qui forme le dessus de la chaussure pouvait prendre deux aspects.
Une coupe simple dans un cuir épais qui remontait sur l’arrière du talon pour obtenir le sabot.
Dans un cuir plus souple, cousu et travaillé pour une chaussure à lacets pour la socque ou galoche.
Généralement on achetait la première paire de galoches toute faite chez le cordonnier.
Quand la semelle de bois était usée, on la changeait, mais on conservait l’empeigne que l’on remplaçait moins fréquemment.

L’empeigne de cuir était clouée méticuleusement à même la semelle, dans la gorge prévue à cet effet. La semelle de bois pouvait être de platane, hêtre, fayard, érable ou en noyer suivant les régions. On choisissait de préférence un bois dur pas trop difficile à travailler, fin et léger.

Trois couteaux étaient nécessaires pour sculpter la semelle, le couteau à incurver, à équarrir et un couteau très particulier pour faire la rainure servant à clouter l’empeigne.

Sous la semelle pour la protéger de l’usure étaient ferrés différents clous :
« Les ailes de mouche » placées sur le pourtour de la semelle afin d’éviter l’usure du bois, « les mastons » et « les carreaux de vitres » placés au milieu, eux, servaient à éviter les glissades.

L’été comme l’hiver, les jeux de courses ou de glissades déchaussaient les clous des semelles de galoches. Les enfants s’amusaient alors à les rechercher, le gagnant était celui qui en retrouvait le plus. Ils étaient ensuite restitués aux parents qui s’empressaient de les reclouer sous les galoches. Quand les clous étaient neufs, on ne pouvait pas faire de glissade sur la glace.

La galoche à son musée : Musée histoire de la Galoche

Conseil lecture : LA GALOCHE
Auteur : Louis Fournier
Éditeur : Mairie de Virieu (Isère)
Concepteur : Jean-Philippe Repiquet
64 pages – 138 illustrations couleur – Format : 13 X 19 cm ( à l’Italienne)

Prix : 7 € (si expédition + participation forfaitaire au port : 3€)
ISBN : 978-2- 9526697-3- 3
imprimé en France

LES GALOCHES
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