Colporteur Légende

LA LÉGENDE DU COLPORTEUR DE L’OISANS
Travail collectif de l’Association Freneytique Avec pour point de départ une légende du Dauphiné.

Il était une fois, à Auris en Oisans, une belle jeune fille prénommée Amélie en âge de se marier. Son père, le vieux Simon refusait de laisser sa fille à des gueux.

Eugène et Théophile étaient deux prétendants non fortunés du Freney d’Oisans qui espéraient épouser la belle Amélie.
Pour les départager, Simon, avisé, leur dit :
« Celui qui épousera ma fille sera celui qui aura fait fortune d’ici deux moissons ». 

Les deux colporteurs sans plus attendre, prennent le chemin de l’aventure pour faire fortune !
Eugène colporteur retrouve son oncle Isidore mercier à Grenoble. Il lui demande des marchandises pour remplir sa balle et part sur les routes vendre ses produits.
Théophile plus audacieux, décide de s’embarquer pour les Amériques où il vendra ses graines, bulbes et plantes.
Deux moissons plus tard, les voilà de retour. Théophile, a fait fortune, malheureusement il perd tout lors du naufrage de sa goélette sur le trajet du retour.

Théophile

Quant à Eugène, il rentre au village avec un pécule plus modeste.
A la Combe Gillarde, aux portes d’Auris, le destin réunit les deux prétendants. Heureux des retrouvailles, les deux amis vident la gourde de génépi. Eugène fanfaronne alors que Théophile fait grise mine. Exaspéré, Théophile ivre saisit une pierre et la lance sur la tempe d’Eugène qui tombe pour ne plus se relever.
Théophile rejoint Amélie, lui confie son secret. Ignorant tout de l’histoire, le vieux Simon lui accorde la main de sa fille.
Tout le village d’Auris festoie et danse le jour des noces.
Les deux époux portés par le cortège, s’en retournent par le chemin du facteur pour finir la soirée au Freney.

Mais la fatalité en décide autrement. Un fracas dans un bruit de tonnerre résonne. Le groupe des demoiselles précédant le cortège disparaît, emporté par une avalanche.
Les hommes témoins de l’accident fouillent jusqu’au petit matin la coulée de neige et trouvent les corps sans vie des jeunes filles ainsi que ceux d’Amélie et d’Eugène réunis dans la mort.
Hagard, Théophile quitte le Freney d’Oisans et jamais on ne le revit.
Depuis ce jour, aucun chasseur, aucun berger, aucun touriste, ne passe sans ajouter sa pierre à l’humble monument nommé « le cairn du mercier ».

L’association Freneytique
d’après une légende du Dauphiné

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