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• jeudi 17 juin 2021

Grâce à vos recherches dans le livre Huez et l’argent au Moyen-Age vous avez su donner le nom des artefacts.

Il s’agit maintenant de trouver le nom de domaine de chacun.

Pour cela, Marie-Christine Bailly-Maître vous propose de choisir dans cette liste, les noms de domaines suivants :

ACCESSOIRE VESTIMENTAIRE
ARCHÉOLOGIE
ARCHIVES
ARMEMENT
ARMEMENT CHASSE
ARTISANAT CUIR
ARTISANAT TISSUS
CHASSE
CIMETIÈRE
CLÉS ET SERRURES HABITAT
ÉLEVAGE
FERRAGE
FORGE
FORTIFICATION DÉFENSE
HABITAT
HARNACHEMENT
INSTRUMENT DE L’ÉLEVAGE
LOISIR MUSIQUE
JEUX ET JOUETS
JEUX ET JOUETS LOISIR
MINE
MINE MINÉRALURGIE MÉTALLURGIE
MINERAI MINE
MINÉRALURGIE MÉTALLURGIE
RELIGION
RELIGION LUMINAIRE
TISSUS
TOILETTE
VAISSELLE

Attention, parmi les échanges préparatoires, dans sa réponse du 24 mars, elle vous donne un également un indice pour 3 artefacts qui peuvent avoir de multiples usages…

APPLICATIONS créés par les élèves

Ken CM2

Samy CM2

Edwin CM2

Lola CM1

Mike Ti

Kitty CE2

Lola CM1

Joyce CM2

Categorie: Histoire  | Tags: ,  | Commentaires fermés
• mercredi 24 février 2021


On appelle « Petite Route » l’itinéraire entre Grenoble et Briançon en passant par la vallée de la Romanche.
Par opposition à la « Grande Route » qui relie Grenoble à Briançon en passant par Gap et Embrun (Grenoble, Vizille, La Mure, Gap …).
On l’appelle « petite route de Grenoble à Briançon » depuis Henri IV […]
La petite route est le parcours le plus rapide pour rejoindre Grenoble et Briançon (3 jours de moins que la grande route, 4 jours de moins que la route qui passe par La Croix-Haute, Veynes, Gap.

carte routière Michelin XXe siècle

Entre 1050 et 1349


de Guigues le Vieux à Humbert II

En 1050, les Comtes d’Albon (originaires de la région de Vienne) prennent le contrôle du Dauphiné aux dépens des rois de Bourgogne et il sera indépendant jusqu’en 1349 où Humbert II (ruiné et sans héritier) le cède au roi de France.
A cette époque, le Dauphiné est assez différent de celui d’aujourd’hui : il est limité au nord et à l’ouest par le Rhône, au sud par le Comtat Venaissin et la Provence, à l’Est par la Savoie et le Piémont. […]
Très rapidement, les Dauphins choisissent Grenoble comme capitale de leur Comté et la route de l’Oisans devient l’axe principal à travers les Alpes vers l’Italie, plus sûre que la Grande Route presque limitrophe avec la Provence. Les tensions avec la Savoie interdisent le passage par le nord.

Pendant cette période, c’est un chemin muletier (entre Vizille et le Monestier). Il sert au commerce à l’intérieur du Comté mais également au commerce vers l’Italie.
Il se développe également à cause de l’exploitation de la mine d’argent de Brandes à l’Alpe d’Huez.
Le minerai est broyé et purifié (lavage) à Brandes et est ensuite convoyé à dos de mulet soit vers Grenoble, soit vers l’Argentière où le Dauphin possède une autre mine d’argent depuis 1202.
Le Dauphin bât monnaie à Grenoble et à Cézanne.

Le gros problème pour cette route, à cette époque, est le Lac St Laurent.

  • avant 1191, il existe un lac peu profond (quelques mètres) qui part de La Véna (actuellement Monument de la Résistance) jusqu’aux Sables…
  • En 1191, un énorme éboulis se produit à La Véna et obstrue la Romanche, le lac devient plus profond (entre 20 et 40 m) et remonte au delà de St Laurent du Lac, jusqu’au confluent de la Romanche et du Vénéon.
  • Le 14 septembre 1219, une partie du barrage naturel cède, Grenoble est inondée (5 000 morts, c’était une période de foire) et le lac revient à son niveau de 1191.

Du temps des Dauphins, à cause du lac, le chemin passait :
soit au-dessus de Bourg d’Oisans, avant de traverser le Vénéon pour s’engager dans la gorge de la Romanche vers la Rivoire et le Mont de Lans
soit dès Rochetaillée de l’autre côté, sous la Garde et ne traversait la Romanche que vers le pont d’Auris pour se diriger vers Mont de Lans.
Dès cette époque, Le Bourg d’Oisans (St Laurent du Lac) est le centre administratif et militaire.
La foire existe dès 1233, l’Hospice est créé en 1281.

de 1349 à 1679

Dès la cession du Dauphiné au Royaume de France, la guerre de 100 ans
commence ; la province du Dauphiné est épargnée, même si quelques nobles ont participé aux opérations militaires.
Plusieurs fois le lac disparaît et se reforme.

Le chemin muletier est entretenu et amélioré :
* pour le commerce intérieur et international
(laine de la France vers Florence, soie de l’Italie vers Lyon, sel du Languedoc vers l’Italie et la Savoie)
* pour le passage des troupes et de l’artillerie sur roues pendant les guerres d’Italie (1494-1559)
pour le passage des belligérants pendant les guerres de religions (2e moitié du XVe siècle)

de 1679 à 1800

La date de 1679 est importante car le 22 avril 1679 Louis XIV, à l’instigation de Colbert, signe un arrêt du Conseil d’état pour un projet de nouvelle route. Elle sera réalisée en partie de 1680 à 1713.

Les cols des Alpes sont fermés et les Autrichiens interdisent à la France de passer en Italie par le Mont Genèvre dès 1713.
Il ne reste que le Mont Cenis au Nord, via la Maurienne, qui est totalement contrôlé par la Savoie, et, le col de Tende au Sud contrôlé par le Royaume de Sardaigne.
La route, carrossable seulement par portion, est terminée en 1733, au début du règne de Louis XV.
Elle sera détruite à plusieurs reprises par les crues de la Romanche et du Vénéon ; elle passe alors très près de la Romanche et de la Guisanne (sauf vers Mont de Lans).

Comme la route ne sert plus pour rejoindre l’Italie elle est moins bien entretenue, les ponts sont emportés et reconstruits (en bois).
Cependant, dès 1776 la partie basse (de Vizille à Bourg d’Oisans) est remise en état à cause de la reprise des mines d’Allemont.
Les marais de Bourg d’Oisans sont asséchés.
En 1780, Périer achète le Dauphiné.
Lorsque la Révolution commence, la route entre Bourg d’Oisans et le Monestier est redevenue un chemin muletier.

Après la Révolution française

En 1792, les révolutionnaires annexent la Savoie et Nice et occupent le Mont Cenis et le col de Tende. Bonaparte crée la république Cisalpine.
A son retour d’Egypte il s’intéresse vivement au passage des Alpes.
Il est favorable au passage par le Simplon (plus rapide pour rejoindre Milan).

Dès 1797 le département de l’Isère a fait étudier une voie d’accès par l’Oisans. Ce projet sera présenté à Napoléon en 1803.
Dès 1807 des travaux ont déjà commencés.
En 1805-1806 il y a eu 5 décès accidentels à l’Infernet enregistrés au Freney et 3 au Mont de Lans.
L’hôpital de Bourg d’Oisans est créé en 1806.

En 1807 on décide de faire une galerie de 200 m avec 4 fenêtres à l’Infernet. Les ouvriers sont logés dans des baraquements de chaque côté du tunnel, Perrin (conducteur en chef) loge à Garcin et l’ingénieur loge au Freney.
• En 1808 création d’un nouveau lit pour la Romanche au Freney
• En 1809 début de l’endiguement de la Romanche dans la plaine.
• En 1809 création d’une petite galerie pour sortir du Freney par le verrou du Chambon percée pendant l’hiver 1809, au printemps 1810 on passe à pied et à cheval.

Ce sont les 2 galeries carrossables les plus anciennes des Alpes françaises.
Ensuite les travaux ralentissent, l’hôpital de Bourg d’Oisans ferme en 1813,
La route n’est pas carrossable de façon continue entre Bourg d’Oisans et le Monestier.

Après la révolution de Juillet 1830, on décide la construction de la route nationale 91 (elle est ramenée à 7 m (voire 6 m par endroit))
1836-1846 grands travaux :
traversée de la plaine de Bourg d’Oisans,
aménagement de la Combe de Malleval,
débuts des travaux à la rampe des Commères,
déplacement de la route dans Bourg d’Oisans et
construction du pont en pierre sur la Rive.

Fin de l’aménagement de la route sous Napoléon III
Après la grande crue de la Romanche de 1846 qui emporte la route et les ponts, on décide de remanier complètement la route entre le Freney et les Fréaux.
En 1858, nouvelle route du Freney.


La petite route est alors une voie parfaitement carrossable avec un trafic intense de personnes et de marchandises.
Les relais pour chevaux existent au Bourg d’Oisans, au Freney, au Dauphin, à La Grave, à Villard d’Arène, au Lauzet, au Monestier, à Briançon.
Pour les personnes, on utilise la diligence (8 personnes et 4 ou 6 chevaux), la patache (2 ou 4 personnes) et le traîneau pour l’hiver.
Le trajet Grenoble-Briançon 117 km se fait en 16 heures.
Pour les marchandises, on utilise la charrette (quelques centaines de kg) ou la voiture de grand roulage (jusqu’à 2 ou 3 tonnes), le traîneau l’hiver.
Le transport traditionnel à l’aide mulet reste encore très utilisé.

Cet âge d’or de la Petite Route durera peu de temps car le train arrive à Briançon par Veynes en 1885.
Elle redevient une route locale avant de redevenir la grande route touristique que nous connaissons aujourd’hui.
En 1893 de grands travaux de rectification de la route ont lieu entre la Rivoire et le Chatelard.
Les 30 dernières années du XIXe siècle verront la création des routes vers les communes reculées de l’Oisans avant les grands travaux des années 1930 liés à la construction du barrage du Chambon.

source : Denis Veyrat

Applications créées par les élèves

Lola et Kitty

Vicky

Kitty

Samy

Ken

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• mardi 23 février 2021
Extraits pour une utilisation pédagogique source

Rappels historiques sur le Dauphiné
Le territoire est occupé par de nombreuses peuplades que Rome rassemble.
Les Burgondes puis les Francs s’en emparent avant qu’il fasse partie du royaume de Provence.
A partir de 1029, commence à se constituer  le Dauphiné qui intègre le royaume de France en 1349.
Soumis aux aléas des guerres, il garde encore une certaine indépendance jusqu’en 1661.
Il est le ferment de la Révolution à laquelle il participe activement.
En 1790, il est scindé en 3 départements : l’Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes.

Le transport du Dauphiné

L’endettement est croissant depuis Humbert I.
Les guerres incessantes avec la Savoie nécessitent des emprunts auprès des banquiers florentins.
A son retour de croisade en décembre 1333, Humbert II est ruiné.
Cela n’empêche pas le Dauphin d’assouvir sa soif de luxe.
La mort de son fils André, en octobre 1335, le laisse sans descendance.
En 1337 une proposition de rattachement au comté de Provence,
pour 120 000 florins avec une rente de 3 000 florins et un château en Provence, échoue.
De 1338 à 1342, il négocie avec la papauté, l’inféodation d’une grande partie de ses terres contre finances. Il perçoit quelques subsides, mais le désaccord sur la valeur des revenus générés par ces biens entraîne la rupture.
Le Dauphin se tourne finalement vers le royaume de France qui souhaite assouvir ses ambitions rhodaniennes.

Humbert II

Convention du 23 Avril 1343 : A la mort du Dauphin, le titre de Dauphin revient au deuxième fils du roi ou à l’un des fils de l’aîné pour 120 000 florins et une rente annuelle.
Le Dauphiné ne pouvait être uni à la France, la personnalité juridique était maintenue et les droits locaux reconnus.


Convention du 7 Juin 1344 : Le fils aîné de roi de France peut seul prétendre au titre de Dauphin moyennant un aménagement financier favorable à Humbert II.
Une Bulle papale sanctionne ce traité en Août 1344.


Convention du 30 Mars 1349 : Pour 200 000 Florins et une rente annuelle de 4 000 Florins, le Dauphiné revient à Charles, fils aîné de Jean, âgé de 12 ans.
Humbert garde quelques châteaux et terres.


Transport du Dauphiné le 16 Juillet 1439 lors d’une cérémonie officielle à Lyon.
Humbert II entre à l’ordre de Saint Dominique.
Prêtre, patriarche d’Alexandrie ambitionnant d’être élu pape, il meurt à Clermont-Ferrand en 1355, âgé de 42 ans.

Sceau des Dauphins

Pour écouter une émission de radio RCF sur le transport du Dauphiné, clique ici. (à partir de 58 secondes)
Il faut être abonné, mais c’est gratuit.


Voir aussi sur Wikipédia l’article sur le Dauphiné

Application de Lola

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