A la recherche des arbres, des sonneurs à ventre jaune et des papillons sur l’Espace Naturel Sensible de Vieille Morte avec Eric Ollieu, garde du Parc National des Écrins.
De retour à l’Espace Naturel Sensible, le 28 avril 2016, Eric Ollieu nous propose de reconnaître quelques arbres et arbustes que nous retrouverons également près de l’école.
César reconnaît tout de suite cet arbre à fleurs blanches qui ressemble au lilas, c’est le cerisier à grappes ! Ces fleurs donneront de petites cerises que mangeront les oiseaux.
Avec ses bourgeons noirs, le frêne est reconnaissable. Bientôt sortiront des feuilles que mangeront les chèvres et les moutons pendant l’hiver. D’ailleurs, ce frêne têtard a été souvent taillé par les paysans. Il a une tête plus grosse que le tronc…
Une écorce orangée, des cônes, nous retrouvons le pin sylvestre qui a gardé ses aiguilles tout l’hiver.
Une écorce rouge comme le sang, une feuille qui tient toute seule si on tire délicatement, cet arbuste est un cornouiller sanguin.
Ce très vieux peuplier noir abrite de nombreux animaux dans son tronc tout ouvert ; cependant il est encore vivant : à la cime de nouvelles feuilles poussent au printemps.
Eric demande d’approcher pour mémoriser la forme particulière de cette feuille de noisetier.
Nous prenons notre sac comme bureau et prenons des notes pour ne rien oublier…
Arrivés à la clairière, nous sentons l’odeur d’une plante : la menthe ! Eric prend son épuisette pour attraper une petite grenouille rousse.
Avec l’arrivée du soleil, le givre de ce matin se transforme en gouttelettes de rosée.
Fera-t-il assez chaud pour observer les sonneurs à ventre jaune ?
Non la température est trop fraîche ce matin.
Au pied d’un arbre, une plante très discrète se dissimule dans les feuilles mortes. Bizarre, elle n’est pas verte ! C’est une plante parasite qui prend sa nourriture sur la racine de l’arbre.
Normalement, les feuilles vertes des plantes et des arbres fonctionnent comme une usine. Elles transforment l’eau et les nutriments puisés dans le sol par les racines en sève qui nourrira toutes les parties de l’arbre. Elles prennent aussi du gaz carbonique et rejettent de l’oxygène.
Le vent fort ne nous permet pas d’observer les papillons.
Nous apercevrons tout de même plusieurs citrons, papillons jaunes, et quelques papillons aurores blancs et orange.
A l’abri du vent, nous pique-niquons avec le groupe des grands.
A la recherche d’autres amphibiens et des oiseaux sur l’Espace Naturel Sensible de Vieille Morte avec Aude, animatrice pour la LPO agir pour la biodiversité.
Après le repas, nous repartons avec Aude prendre le chemin forestier, interdit à la circulation automobile durant la période de reproduction des amphibiens.
Nous cheminons les uns derrière les autres le long des ornières creusées cet hiver par les voitures et les 4×4. Qu’allons-nous trouver ?
Tout d’abord avec ses empreintes de sabot et ses deux marques à l’arrière, une trace de sanglier…
Puis Aude part à la pêche pour nous montrer le mâle (foncé) et la femelle (claire avec un gros ventre) Triton alpestre !
Aude nous sépare en trois groupes pour le jeu de piste.
21 élèves partagés en trois groupes, c’est … élèves par groupe !
Ce n’est pas une course mais chaque groupe devra répondre aux questions.
Première balise : A qui appartient cette empreinte ?
– Une empreinte à pelotes, une forme allongée, … c’est le renard !
Plus loin, une autre balise : Quel oiseau est sur la photo ?
– Moi je vois sur la fiche de reconnaissance des oiseaux à la mangeoire, celle-là.
– Non celle-ci. On voit une huppe… C’est la mésange huppée !
– C’est mon tour. Je marque sur la feuille…
Balise suivante : Quelle est la feuille de cet arbre ?
– La feuille du hêtre !
De balise en balise, chacun cherche, répond et le petit carnet se remplit.
– Qu’est-ce que c’est ?
– La chouette de Tengmalm n’a pas tout digéré. On retrouve des petits os, des poils, des plumes… dans sa pelote de réjection.
D’ornière en ornière, chacun observe les amphibiens.
Anoure ou urodèle ? Comment les différencier ?
– Les anoures sont des amphibiens qui n’ont pas de queue à l’âge adulte.
– Comme la grenouille rousse…
– Oui ou le crapaud !
– Les urodèles sont des amphibiens qui gardent leur queue à l’âge adulte…
– Comme le triton alpestre.
– Oui ou la salamandre tachetée !
Petite énigme pour la balise 9 : Je mesure de 4 à 5 cm. J’appartiens au groupe des anoures. Je me reproduis de mai à juin. Pour échapper à mes prédateurs, je me mets sur le dos et je fais le mort. J’aime les flaques d’eau ensoleillées.
Réponse : le sonneur à ventre jaune !
Au bout du chemin, Aude nous retrouve et corrige nos petits livrets.
Avec toutes les lettres des balises, nous retrouvons le nom d’un animal sauvage présent près de l’ENS. Il vit sur les pentes rocheuses et près des boisements. Il fait partie de la famille des paons… C’est la … Bartavelle !
Tous ensemble, nous cherchons l’oiseau qui vient voir d’où vient ce chant… Nous l’entendons. Il approche. Certains l’aperçoivent. Le mâle mésange charbonnière défend son territoire… C’est Aude qui, avec sa tablette, a reproduit le chant enregistré d’un autre mâle mésange charbonnière.
Cliquez ici pour écouter des chants de mésanges.
Plus loin, nouvel arrêt pour découvrir la légende de l’oiseau qui comptait ses pièces…
Mais il est déjà temps de nous séparer, le car nous attend pour retourner à l’école.
D’autres liens :
Les comptes rendus de la première sortie sur l’Espace Naturel Sensible de Vieille Morte (24 mars 2016)
avec Eric Ollieu, le garde moniteur du Parc National des Écrins
avec Thierry Grand, le géologue, Centre de Géologie Alpine
Liens avec les séances de préparation animées par Eric Ollieu :
Séance 1 sortie à la recherche d’indices
Séance 2 en classe exploitation des indices
Séance 3 Qu’est-ce qu’un arbre ?
Séance 4 Qui a mangé le cône ?
Séance 5 Quel type d’empreintes ?
vers le site du Parc National des Écrins
Mais aussi dans le forum, page 35 et suivantes…