1950 – Bloqué sur la route de l’Alpe d’Huez

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L’Alpe d’Huez dans les années 1950.

1950 – BLOQUÉ SUR LA ROUTE DE L’ALPE D’HUEZ
Les mésaventures d’un car du Club Alpin Français bloqué sur l’Alpe d’Huez.

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Élargissement de la route d’Huez en 1936

Source : Archives André Glaudas

Rapport de gendarmerie nationale 1950

La Mure, le 14 mars 1950

Rapport du lieutenant BALMES, commandant la section, sur les difficultés rencontrées par un car transportant des skieurs du Club Alpin de Chambéry, à l’Alpe d’Huez.

Référence : Note [illisible] du 7 mars 1950

Dans la nuit du 25 au 26 février 1950, une violente tourmente avec chute de neige s’est abattue en altitude sur les Alpes, et notamment sur l’Alpe d’Huez où une épaisseur de 80 cm de neige fraîche a été mesurée. Cette chute de neige avec vent violent s’est prolongée durant toute la journée du dimanche 26 février.

À l’occasion de cette journée du dimanche, le syndicat d’initiative de l’Alpe d’Huez était informé que de nombreux autocars devaient se rendre dans la station.
Dans la même suite, où la tourmente soufflait à l’Alpe d’Huez, un éboulement important de rochers a coupé la route No 91 sur le territoire de la commune de Séchilienne, interrompant la circulation.

De nombreux cars, venant de différents endroits, ont dû modifier leur itinéraire et se rendre dans d’autres stations de sports d’hiver. — d’autres ont préféré faire le circuit Vizille-Laffrey-Séchienne pour se rendre à l’Alpe d’Huez.

Dès le matin du 26 février, de très bonne heure, une équipe de service des Ponts et Chaussées de l’Alpe d’Huez, s’est occupées à faire une trace avec le chasse-neige, de l’Alpe d’Huez à Bourg-d’Oisans, dégageant, ainsi le chemin No 211.

À leur retour à l’Alpe d’Huez, vers 10 heures, la même équipe s’est rendue avec les appareils à la plateforme supérieure de l’Alpe, au lieu dit « Le Dôme » pour faire sur ladite plateforme, un sens giratoire permettant aux véhicules de pouvoir tourner et se mettre en position de départ.

Vers 10 h 50, ce travail étant terminé, le chef de l’équipe des ponts et chaussées, Guillot, a informé le gendarme CAYOT du poste de l’Alpe que les cars pouvaient être dirigés sans inconvénient sur la plateforme supérieure.

Vers 11 h un premier, car transportant des skieurs du Club Alpin Francais de Chambéry est arrivé dans la station. — Le chauffeur dudit véhicule s’est arrêté sur la plateforme inférieure de l’Alpe et a demandé au gendarme CAYOT où il pourrait tourner. Il a expliqué au dit gendarme qu’il voulait profiter de ce que son moteur était en marche pour se mettre en position de départ face à la descente. — Il a notamment déclaré que s’il arrêtait le moteur, il ne pourrait plus le remettre en marche son démarreur ne fonctionnant pas.

Le gendarme CAYOT a conseillé au chauffeur de se rendre à la plateforme supérieure et de profiter du sens giratoire qui venait d’être fait par l’équille des Ponts et Chaussées, pour tourner son véhicule dans le sens désiré.

Après avoir parcouru 200 ou 300 m. en direction de la plateforme, et pour cause inconnue des gendarmes, probablement une congère, le car s’est trouvé bloqué au milieu de la chaussée.

Il est à mentionner que le chauffeur dudit car a paru impressionné par les difficultés du parcours et de déclarer aux gendarmes qu’il ne remonterait plus à l’Alpe.

Le service des Ponts et Chaussées ayant été occupé pendant toute la journée au déblaiement de la route n’a pu dépanner l’autocar bloqué que vers 22 heures et le remettre en position de départ.

Une autre mésaventure devait arriver à ce même véhicule ; il est resté à nouveau en panne entre les Ribots et Huez, sur le chemin No 211 et n’au pu être dégagé à niveau par le service des Ponts et Chaussées de Bourg-d’Oisans que dans la matinée du lundi 27 février.

Il résulte de cela que les gendarmes de service à l’Alpe d’Huez n’ont commis aucune faute, n’ayant jamais été débordés en quoi que ce soit, vu le petit nombre de véhicules qui ont atteint la station (20 cars et une centaine de petites voitures ce jour-là). — Les gendarmes avaient la certitude que la plateforme supérieure était accessible, ayant été renseigné à ce sujet d’une façon précise par le service des Ponts et Chaussées de cette possibilité un instant avant que le car ne s’engage.

Il apparaît donc que toutes les difficultés survenues aux véhicules transportent les skieurs du Club Alpin Français de Chambéry, ont pour cause — les circonstances atmosphériques indépendantes des gendarmes, le mauvais état du véhicule, démuni de démarreur ou ne fonctionnant pas, empêchant en cas d’arrêt du moteur de repartir par ses propres moyens (cela avoué par le chauffeur du car) et ensuite, probablement, le manque d’expérience du conducteur. — Tous les cars, ainsi que les petites voitures, son descendus convenablement et sans incident de l’Alpe d’Huez, prouvant que la trace était suffisamment faite et seul le véhicule de Chambéry, s’est trouvé à nouveau enlisé à un endroit ne présentant aucune difficulté.

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