Le saviez-vous ?

TROIS PLUMES IMMORTALISÉES

Beaucoup connaissent l’histoire de ces jeunes hommes, maîtres d’écoles itinérants, colporteurs de savoir. Ils proposaient d’enseigner aux jeunes enfants dans les petits villages contre quelques pièces, entre octobre et avril.
Ils arrivaient très souvent du Queyras, du Briançonnais et parfois de l’Oisans.
Saviez-vous qu’une œuvre magistrale de la littérature Française leur rend hommage ?

En 1862, sous la plume de Maître Victor Hugo, dans le 1er tome de son roman Les Misérables, dans la première partie « FANTINE » chapitre III « À bon évêque dur évêché » il fait dire à l’évêque de Gap : 

« […] Comme un petit pays de douze et quinze feux* ne peut pas toujours nourrir un magister, ils ont des maîtres d’école payés par toute la vallée, qui parcourent les villages, passant huit jours dans celui-ci, dix dans celui-là, et enseignent. Ces magister vont aux foires où je les ai vus. On les reconnaît à des plumes à écrire qu’ils portent dans la ganse de leur chapeau. Ceux qui  n’enseignent qu’à lire ont une plume; ceux qui enseignent la lecture et le calcul ont deux plumes; ceux qui enseignent la lecture, le calcul et le latin ont trois plumes. Ceux-là sont de grands savants. […]»

*Feu = une famille, un foyer.

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