Chantier participatif 2013

Cliquez-moiCHANTIER PARTICIPATIF 2013, LE CAMP DES FORÇATS
Je remercie toutes les personnes ainsi que la mairie du Freney-d’Oisans qui ont soutenu ce projet, et qui par leurs actions individuelles et collectives l’ont transformé en réussite. 

Actuellement en Oisans, et encore pour quelques jours se déroulent les chantiers participatifs franco-américains. Ces rassemblements mis en place par un organisme associatif dont le siège est situé outre-Atlantique, propose chaque année, à une trentaine de jeunes étudiants américains de découvrir la France tout au long d’un périple d’une vingtaine de jours. Chaque étape est ponctuée par des rendez-vous où les dimensions culturelles et participatives prennent une grande importance, puisqu’elles sont motivées par la volonté des parents soucieux de faire voyager leurs enfants autrement.

Cette année, c’est l’Oisans qui ouvre ces sixièmes rencontres franco-américaines avec un premier rendez-vous sur la commune du Freney d’Oisans.

Le 3 juillet, à 18 h, une présentation vidéo du chantier était proposée pour les jeunes Américains qui, comme chaque année, seront encadrés par l’équipe de Laurent Ficheur, membre du G.A.O. (Groupement des Accompagnateurs de l’Oisans), sous la tutelle du Syndicat d’Initiative du Freney-d’Oisans, en partenariat avec les Associations AFP de Sarennes, Freneytique. Sans oublier l’expertise de M. Denis VEYRAT qui expliquera lors d’un passionnant exposé l’intérêt historique et patrimonial de ce mur de pierres sèches, situé au col de Cluy, lieu-dit communément appelé « Camp des Forçats ». La soirée se terminera par un petit apéritif dinatoire proposé gracieusement par les Frenichons, le village étant très impliqué dans ces rencontres. Deux traducteurs, Anne et Simon accompagneront les jeunes durant toute la durée de la conférence et du chantier.

Le lendemain dès 9 h 30, une file se dessine et s’étire sur le chemin sinueux, encore humide de rosée, qui mène au hameau de Cluy au col.

Les 24 jeunes Américains et les accompagnateurs arrivent enfin sur le site où ils sont accueillis par le renfort d’une dizaine d’habitants venus des villages d’Auris, du Freney, de Clavans et de Bourg-d’Oisans. Très rapidement les missions sont attribuées par Laurent Ficheur et moi-même, sur les objectifs à atteindre dans la matinée. Observer, mesurer, et cartographier le site avec un maximum de précision. Quatre groupes sont formés et se partagent le site qui est très vaste, un quadrilatère de plus de 300 m de long pour 100 m de large. Ils collectent toutes sortes d’informations, la taille des pierres, les plus grosses dépassant les 400 kg, certaines ont conservé la marque des outils qui les ont taillées, la végétation,  le relief, la position des « clapières », les relevés GPS et le marquage des points caractéristiques, enrichis par de nombreux relevés métriques à l’aide d’un odomètre et d’un décamètre…

Midi, l’heure du casse-croute. Dès 13 h, nouvelle action coordonnée par Laurent et les quatre accompagnateurs pour la réfection du mur, l’intervention se concentrant principalement sur la partie la plus visible de la route pastorale.

Les murs de pierres sèches demandent beaucoup de méthode. Ainsi, conseillés par Denis Veyrat et Lucien Pellorce, les jeunes étudiants apprendront qu’une pierre a un sens, avec un dessus, un dessous et une face avant. Qu’elles ne s’empilent pas sans réflexion préalable, ce qui demande parfois plusieurs minutes pour trouver la bonne à placer pour consolider une assise, ou la bonne méthode pour soulever la « coiffe », grosse pierre qui est située au sommet du muret. Certains placements de pierres demanderont l’effort coordonné de plus de 8 personnes équipées de sangles et de cordes. Durant tout l’après-midi, les équipes se relaient, car le travail est harassant, des mètres cubes de pierres sont dégagés, déplacés, soulevés et replacés. Denis Veyrat enrichira l’après-midi de nombreux commentaires historiques et techniques qui raviront un auditoire captivé. Après une heure les barrières de la communication tombent, tous parlent le même langage, celui de l’effort, de la sueur et de la fatigue. À 17h le chantier s’arrête, et tous les forçats exténués peuvent enfin admirer le travail réalisé. Près de 20 m linéaires du mur a été reconstruits, consolidés et restaurés avec savoir-faire.

02-Camp_des_forcats_2013

L’après-midi se terminera pour les jeunes Américains par une petite promenade en direction du col de Sarenne.

Des rencontres qui furent cette année encore très riches humainement. Une expérience bienfaitrice pour ce patrimoine séculaire méconnu qui reprend vie grâce à cette collaboration originale et inédite.

Voici une vidéo qui n’est pas un chef d’œuvre de montage, mais qui vous laisse apprécier l’ambiance qui régnait sur le camp. Plus bas une grande galerie photos avec, là encore beaucoup d’images et de souvenirs qui marqueront ces rencontres sous le signe de l’amitié, de l’échange et du partage.
Alors, à l’année prochaine !

Film en deux parties.


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