Descriptif sur la forêts d’Auris et du Freney d’Oisans

Cliché IGN de 1952 (avant la création de la station [1970]) de la forêt d’Auris (orienté Nord).

PETIT DESCRIPTIF SUR LES FORÊTS D’AURIS ET DU FRENEY-D’OISANS.

Sur l’horizon, un cône sombre et velouté offre son appui au regard du voyageur qui traverse ce paysage austère. Quels trésors recèle la Forêt d’Auris ?

Jadis, les cantons « Olagnerie » de la forêt communale d’Auris-en-Oisans et « Pied-Gû » de la forêt communale du Freney d’Oisans , qui sont contigus, ne formaient qu’un tout appartenant en indivis aux deux communes.
Un jugement du tribunal civil de Grenoble du 26 juillet 1848 prononça le partage des indivis et attribua à la commune du Freney la partie nord du massif qui fut délimitée sur le terrain par ouvertures de lignes en 1850 (côté Les Orgières).

L’appellation « Massif d’Auris » est couramment utilisée pour définir l’ensemble de ces deux cantons. Le boisement d’Auris s’étend sur une surface de 46,34 ha. – celui du Freney sur 20,67 ha.

La forêt d’Auris est bordée à l’ouest par la forêt domaniale RTM des Grandes Rousses, son exposition est Sud/Sud Est. La forêt du Freney occupe le versant Est.
La zone forestière débute à l’altitude de 1420 m et culmine à 1780 m. Le « Massif d’Auris » est situé dans la série subalpine de l’épicéa. Il apparaît comme la station d’épicéa la plus orientale des Alpes françaises à cette latitude, à exposition Sud.
Largement dominant, l’épicéa n’est pas l’essence unique de la forêt. Il est associé au sapin pectiné (plus présent du côté Freney), au pin sylvestre et au mélèze d’Europe. Le mélèze est issu de plantations (année 1935).
Un arrêté de février 1973 a classé ce massif dans son intégralité pour la récolte des semences forestières en sapin et en épicéa. Un feuillu s’installe en mélange dans le peuplement, il s’agit du hêtre commun. Les feuillus apportent non seulement une tache de couleur à la forêt mais également des compléments minéraux précieux pour la richesse du sol.
Le massif forestier dans son ensemble assure deux rôles importants: Un rôle de protection de l’environnement et de maintien des sols contre l’érosion; protection des routes et des hameaux contre le risque d’avalanche et de coulée de boue.
Un rôle économique par la production de bois d’oeuvre et, plus marginale, de bois de chauffage.
Il abrite une faune sauvage assez riche avec notamment le chevreuil, le sanglier, les lièvres commun et variable, le renard, le blaireau ainsi que la perdrix et toute l’avifaune de montagne.

L’été, la forêt est parcourue par de nombreux promeneurs en résidence dans les hameaux et dans la station des Orgières toute proche. L’hiver ce sont les amoureux de la balade en raquettes et du ski de fond qui viennent goûter au calme reposant de la forêt.

La flore est très diversifiée en fonction de l’exposition, des versants et de la qualité du sol. Nous trouvons pour ne citer que les principales espèces: la Busserole, l’Oronis à feuilles rondes, l’Epipactis pourpre, la Germandrée petit chêne, l’Astragale de Montpellier, la Lavande, différentes variétés de Lasers, la Polygale faux buis, la Valériane des montagnes, le Géranium sylvestre, la Soldanelle Alpine, la Bugle rampante, la Grande Berce etc.
Deux plantes ont un recouvrement très important: la Mélampyre Néromosum et l’Èpervière à feuilles de Prénanthes.
Le massif d’Auris héberge également une magnifique orchidée rare: le Sabot de Vénus.

Jean-Louis Arthaud – O.N.F.
Document sans date.

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