Le gypaète barbu

LE GYPAÈTE BARBU 
Un article proposée par Cathy de l’associtation Envergures Alpines.

Son histoire
Le gypaète barbu est un grand rapace apparenté aux vautours. Sa très grande envergure, son œil cerclé de rouge, son élégance en vol et sa curiosité font de lui un oiseau magnifique.

Pourtant, il était autrefois considéré comme une bête féroce. Victime de persécutions (tir, empoisonnements, dénichage), il a totalement disparu des Alpes au début du XX
e siècle.

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Caractéristiques
– de 2,70 à 2,90m d’envergure pour un poids de 5 à 7 kg
– une espérance de vie de plus de 30 ans en nature, au-delà de 40 ans en captivité
L’alimentation du gypaète est composée à 80 % d’os. Il peut ingérer des morceaux jusqu’à 20 cm de long. les plus gros sont relâchés en vol pour être brisés sur des surfaces rocheuses. Ce comportement lui vaut le nom de « Casseur d’os » !

Réintroduction
Grâce aux programmes d’élevage en captivité, la première remise en liberté d’un gypaète barbu a eu lieu à Rauris (Autriche) en 1986.
L’International Bearded Vulture Monitoring (IBM) dirige le programme de réintroduction et de suivi de la population au niveau des Alpes.
Avant d’être relâchés, certaines des grandes plumes sont décolorées selon une disposition précise. Ces marques permettent l’identification en vol (elles disparaissent avec la mue au bout de deux à trois ans). Depuis plusieurs années, des balises GPS sont installées sur les oiseaux. elles permettent de suivre leurs déplacements qui les amènent parfois très loin de leurs lieux de lâcher (Pays-Bas, Côte Atlantique!).
Depuis, presque 300 gypaètes ont retrouvé la liberté dans les Alpes.
Ces pionniers ont fini par constituer des couples et réussi à se reproduire.
Aujourd’hui on dénombre 51 couples cantonnés sur l’Arc alpin.

Une espèce fragile
– La reproduction 
Elle est très lente, le taux moyen d’envols est inférieur à un jeune élevé par couple et par an. La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de 7 ans.
La ponte a lieu en hiver (décembre, janvier). La couvaison dure deux mois et l’élevage du jeune près de quatre mois.
– Des menaces
Période de sensibilité une grande partie de l’année : de la ponte jusqu’à l’envol des oiseaux, soit plus de six mois.
La plus grande cause de mortalité connue est la percussion de câbles aériens.
L’empoisonnement par consommation de cadavres infectés (plomb notamment) a été mis en cause à plusieurs reprises.

Un trio de gypaètes s’installe en Isère !
1986 –le premier lâcher de gypaètes, issu de la reproduction en captivité a lieu dans les Alpes.
2017 – 30 ans après, le Haut -Dauphiné et plus précisément l’Isère et la commune de Mizoën accueillent leur premier couple de gypaètes.
Ce couple est formé de trois oiseaux, une femelle et deux mâles, un trio !
Début avril, un petit gypaéton est né. Il va passer quatre mois au nid avec ses parents.
La reproduction du gypaète est sensible. Prédations (aigles, corbeaux,… ), dérangements humains, conditions météorologiques peuvent lui être fatals.
Début août, le gypaéton aura grandi et atteint sa taille adulte, mais il faudra encore qu’il réalise le grand saut…

Adresse email : envergures.alpines@gmail.com
Page Facebook de l’association : Envergures alpines

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