Accident de voiture… en 1708

ACCIDENT DE VOITURE… EN 1708
Remerciements à Denis Veyrat qui a fait tout le travail qui m’a permis de réaliser cet article.
Première publication 20 octobre 2010. Mise à jour le 31 juillet 2022.

Une archive débusquée par Denis aux Archives Départementales de l’Isère.
Sur le microfilm du registre le texte cité (en bas à droite) n’est que partiellement lisible. Seul un œil aguerri à la lecture de tels documents peut en déchiffrer des informations intéressantes.
En première partie,
voilà ce que Denis est parvenu à nous transcrire.
En deuxième partie,
il nous donne quelques informations supplémentaires qui nous éclairent sur les protagonistes de l’histoire.
En troisième partie, des informations sur le véhicule impliqué dans ce terrible accident.

Première partie, le texte partiellement décrypté :
Du 12zieme mars de année susdite (1708) a este ensevelie par moi Curé soussigné Marguerite Ponton fille a feu Claude agé denviron 25 année laquelle venait du Bourg par la voiture du Roy [?]…[?] precipita malheureusement  du haut du chemin du Mont de Lans Lieu appelé aux portes et ensuite de la permission du [?]…[?] chain (chatelain) du  Bourg d’oysans le corps [?]…[?] au bas du précipice et porté [?]…[?] est enseveli dans le cimetière et vases de ses predecesseurs

A Vasserot  Curé

Deuxième partie, les protagonistes :

  • Marguerite PONTON est la fille de Claude Ponton (+ avant 1696) et de Marie Piera (+ en 1706) ; d’après l’acte elle a 25 ans donc naissance en 1683, je situerai plutôt sa naissance le 11/05/1677.
  • Antoine Vasserot, curé du Freney depuis 1687 , décédé au Freney le 26/12/1729 à l’age de 68 ans.

Cliquez-moi !

Troisième partie, la voiture du Roy :
Il s’agit de la diligence (malle-poste [du même genre que celle rendue célèbre dans l’affaire du courrier de Lyon]) qui fait le trajet régulier.
Souvent 6 à 8 places tirée par 4 ou 6 chevaux (ou mulets en montagne), un cocher et parfois un postillon à cheval sur l’un des chevaux de tête pour les passages difficiles ou lorsqu’il y a 6 chevaux.
D’après ce que je sais les étapes étaient d’une quarantaine de kilomètres en plaine.
Donc : Grenoble-Bourg d’Oisans; Bourg d’Oisans -La Grave; La Grave- Briançon. Il y avait peut-être changement d’équipage à Mont-de-Lans car la montée devait être très pénible.
Sur une carte dessinée aux environs de 1700 on peut voir le tracé de la route à cette époque (Denis m’a envoyer cette carte, mais je ne peux pas la diffuser sur le site): en aval de Bourg d’Oisans elle passe rive droite (Vieille Morte, Bassey, Les Essouilleux) et ne traverse pas la Romanche.
En face de Bourg d’Oisans elle traverse la Romanche à peu près comme actuellement.
En amont de Bourg d’Oisans on repart par la route des Sources de la Rive et on traverse le Vénéon au niveau des carrières de sables du Clapier. On monte la Rampe des Commères par la rive gauche, la Rivoire, le Garcin, dessous Bons (les Portes) puis Mont-de-Lans etc.
On distingue le chemin qui passe par le pont Romain d’Auris. Il n’était sans doute pas carrossable.
L’acte relatif à l’accident de 1708 a dû avoir lieu vers la porte de Bons c’est-à-dire à peu près vers le M de Mont-de-Lans (lettre M sur la carte envoyée).
Sur cette carte il y a un hameau qui m’a toujours intrigué : les Jeres au-dessus du Puis. Est-ce Clavans ? ou un hameau disparu ?

Denis

Voici la copie du microfilm en moyenne définition, cliquez-dessus pour l’agrandir, si vous parvenez à compléter les trous nous sommes naturellement intéressés pour enrichir cet article.

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