1932-INAUGURATION DU BUSTE DU DR GIRARD
Archives Retronews : Lyon républicain, 11 juillet 1932
NOTA : Résumer en quelques phrases le parcours du docteur Jules Girard relèverait de la gageure, tant sa vie et ses réalisations furent remarquables. Ce personnage fera l’objet de plusieurs articles durant l’été 2025. Mentionnons simplement que Jules Marius Girard voit le jour au Bourg-d’Oisans le 30 janvier 1847. Son parcours académique exceptionnel le mène à étudier la médecine, d’abord à Grenoble, puis dans la capitale. C’est en 1874 qu’il entreprend une transformation majeure de l’ancien hôpital grenoblois, établi en 1627, pour finalement le déplacer à la Tronche. Devenu maire du Bourg-d’Oisans en 1896, il s’impose comme un véritable pionnier du changement et du progrès. Par sa vision moderne axée sur le développement, la salubrité et l’essor touristique, il pose les fondements d’une nouvelle ère.
Son décès survient le 22 avril 1919, à 72 ans, après une brève maladie.
Inauguration du buste du Dr Girard au Bourg-d’Oisans
Grenoble. 10 juillet.
— Aujourd’hui, M. Paganon, sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, a inauguré à Bourg-d’Oisans, le buste du docteur Jules Girard, ancien maire de Bourg-d’Oisans.
À 10 heures, dans cette localité, accompagné de MM. Léon Perrier, ancien ministre ; Susini, préfet de l’Isère ; le docteur Louis Faure, maire de Bourg-d’Oisans ; Roued, inspecteur d’Académie, M. Paganon s’est rendu devant le monument. Déjà Mme Girard et toute sa famille s’y trouvaient.
Divers discours furent prononcés, notamment par MM. le docteur Faure, maire de Bourg-d’Oisans ; Bellorche, Léon Perrier, Paul Coquat et Paganon. Tous ont exalté la mémoire de celui qui consacra toute son activité à la prospérité de sa petite patrie.
À midi, dans la spacieuse salle du nouveau foyer municipal, 300 convives se trouvèrent réunis sous la présidence de M. Paganon.
Au champagne, des toasts ont été portés par MM. Faure, Susini, Léon Perrier, le docteur Sapet, le fils du regretté maire, dont on célébrait la mémoire.
Enfin, M. Paganon, clamé (par les convives, après des remerciements au maire de Bourg-d’Oisans, à la municipalité et aux organisateurs, a reporté sur ceux qui l’envoyèrent siéger au Parlement, une partie du succès de la tâche qu’il avait accomplie à Lausanne aux côtés de M. Édouard Herriot.
M. Paganon a été ainsi amené à résumer l’œuvre internationale de Lausanne.
« L’esprit français, a-t-il dit, comme l’a proclamé Édouard Herriot, veut la paix, dans le respect des traités et des contrats. »
Il fit ensuite l’historique des travaux de la conférence et montra les résultats obtenus.
Puis M. Paganon, dans une éloquente péroraison, fit appel à l’union de tous.
« Unissez-vous, dit-il, avec nous, encouragez-nous afin que nous puissions accomplir notre œuvre et que règne à jamais avec nous cette paix promise aux hommes de bonne volonté. Nous aurons ainsi bien servi la France et l’humanité. »