Découverte d’un cimetière à Auris en 1723

Église Saint-Julien d’Auris, carte postale 1970.

DÉCOUVERTE D’UN CIMETIÈRE À AURIS EN 1723
L’insolite en image forte du passé, par René Reymond, 1989

Graphie originale conservée

Informations inédites extraites d’un registre paroissial

« le 30 avril 1723, Messire Antoine Vasserot, prêtres et curés du Freney, âgé d’environ 61 ans, curé audit Freney depuis 36 ans, et Messire Claude Berthier, âgé d’environ 44 ans, prêtres et curés de Clavans, ayant fait les fonctions paroissiales pendant vingt ans dans le diocèse de Grenoble, lesquels ayant été tous deux priés d’assister à l’enterrement de sieur Pierre Chalvin, ce même 30 avril, dans lequel temps ont creuser les fondements de l’agrandissement de l’église de Saint-Julien d’Auris de cinq toises (10 m) du côté du vent (sud) regardant le village des Cours, lesquels prêtres ont vu dans le ledit fondement des tombes de pierres remplies d’ossement des morts jusqu’à une dizaine de tombes dans tous les côtés et partout. Sur quoi, ledit Messire Antoine Vasserot, a dit être assuré se souvenir que Messire Antoine Faure, prêtre et curé d’Auris, avait fait des stations ou prières dans ces endroits du côté du vent, et même plusieurs personnes de la paroisse d’Auris l’ont aussi assuré en voyant toutes ces tombes. De plus, il est de mémoire très récent que Messire Jean-Baptiste Pic, curé de la ladite église, avait longtemps vu cultiver ce terrain, mais dès qu’il s’aperçut que cet endroit était garnit de tombes, il l’a regardé avec tout le respect que mérite cette terre consacrée pour ensevelir les chrétiens et a interdit de le cultiver et de le considérer comme une terre commune. C’est pourquoi, afin que la chose fût de notoriété publique et reconnue dans tous les temps, moi, Jean-Michel, prêtre et curé d’Auris, successeur de sieur Jean-Baptiste Pic, ai prié lesdits Messieurs susnommés de signer et d’attester le fait, ce qu’ils ont accepté très volontairement, afin que cet endroit ne fût plus regardé avec mépris, mais comme véritable cimetière, qui est enclos par des chemins de tous les côtés, dessus, et dessous, devant et derrière. »

(Suivent les signatures).

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